Tout d’abord, un bref rappel historique. La ville de Persépolis en Iran (en grec «la cité des Perses »), aurait été fondée en 518 avant J.C. par Darius 1er, grand roi de l’empire Perse. Il appartenait à la dynastie des Achéménides. En outre, son œuvre de construction fut poursuivie par son fils Xerxès Ier et son petit-fils Artaxerxès Ier.
L’ancienne capitale perse fut un ensemble palatial, bâti sur une terrasse monumentale, aux pieds d’un massif montagneux situé au sud-est de l’Iran. Darius voulait y établir le siège de son pouvoir politique et administratif. D’ailleurs à cette époque, l’Empire Perse s’étend sur une grande partie de l’actuel Moyen Orient. Le commerce est florissant et la vie du souverain et de sa cour luxueuse.
Certains archéologues attribuent également à la cité un rôle religieux. l’un des sites archéologiques les plus importants au monde. D’ailleurs, il figure depuis 1979 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui, cette cité fleuron de l’Antiquité, n’est plus que ruines. Même après 25 siècles, Persépolis ville incendiée, pillée, assassinée, fascine toujours autant par sa magnificence.
Destruction de la capitale Perse dans une nuit
Malheureusement, 25 siècles après son édification, il ne reste que peu de choses des palais construits durant 3 générations. Selon les historiens, en 331 avant J.C, Alexandre le Grandaurait incendié Persépolis lors de son invasion du royaume Achéménide. En une nuit, la capitale fut pillée et les habitants massacrés.
Persépolis
L’ancienne capitale de la perse se trouve à 70 km de Chiraz. Aux pieds d’un escalier gigantesque, l’entrée du complexe palatial est impressionnante. Il faut traverser la grande terrasse pour pouvoir franchir la Porte des Nations, porche en pierre majestueux et colossal, flanqué de deux énormes taureaux. De l’autre côté du portail, deux statues d’hommes-taureaux ailés gardent l’entrée.
Des vestiges de l’ancienne capitale Perse
- Les colonnes ioniques surmontées de bustes de taureaux de l’Apadana (Salle du Trône) et les socles de colonnes du « Palais des 100 Colonnes » attestent de la grandeur des constructions.
- En arrière-plan, nous distinguons les chambranles de fenêtres et des portes du Tachara (Palais de Darius).
- Creusées dans le massif rocheux qui surplombe les ruines, deux tombes royales, celles de Artaxerxès I et Artaxerxès II rappellent le style des sépultures à Naqsh-e Rostam.
- Et enfin, chaque centimètre d’escaliers et de murs est couvert de bas-reliefs
Le Remarquables l’art du bas-reliefs
A l’entrée de l’Apadana. La beauté des bas-reliefs sculptés sur les escaliers sont monumentaux. Ils sont remarquablement conservés et décrivent le faste de la cour. L’un des panneaux représente la parade des Immortels formant la garde des lanciers de Darius. Sur la façade de chaque escalier, un triangle de pierre décrit un lion dévorant un taureau. Cette scène animalière symbolise l’équinoxe du printemps. En conséquence, au changement de saison, la constellation du Lion est au zénith alors que celle du Taureau disparait à l’horizon.
Ces bas-reliefs sont les témoignages du génie artistique de la Perse Antique.
La célébration de la Fête du Norouz « Nouvel An »
Depuis plus de 2500 ans, les peuples de cette cité célèbrent le Norouz, la fête du nouvel an iranien. Ainsi, au jour de l’An, des dignitaires représentant les peuples soumis à l’Empire Perse venaient apporter des cadeaux au souverain.
Cette célébration est magistralement représentée sur les façades de l’escalier Est de l’Apadana. Tout porte à croire qu’il y avait du monde ce jour là à Persépolis ! On ne compte pas moins de 23 délégations venues avec des animaux, des chars sculptés sur les façades.
Par exemple, la délégation Lydienne représentée ci-dessous. Un char tiré par des chevaux et des dignitaires apportant de nombreuses offrandes telles que des bracelets, des pots.
Un autre exemple de délégation représentée sur les parois. La finesse des représentations, les détails des vêtements portés, des coiffes, des offrandes permettent d’identifier les différentes ethnies venues honorer le souverain.