Naqch-e Djahan
Certainement le lieu le plus branché de la vieille ville – depuis sa création, il y a quatre cents ans. Les habitants de la ville comme les touristes y viennent en masse, surtout le soir, donnant à l’endroit des airs de carnaval tout au long de la saison touristique.
Au centre de Naqch-e Djahan, le Meidan Emam est sans doute l’une des plus vastes places au monde, plus vaste, selon les habitants, que la place Rouge de Moscou ou la place Saint-Marc, à Venise. Le Meidan Emam est un quadrilatère de 500 mètres de long, couvert d’une pelouse vert émeraude parsemée de fontaines, de parterres de fleurs et d’arbustes, que surplombent, sur deux de ses côtés, de somptueuses mosquées aux dômes étincelants, et sur un troisième, un palais.
Cheikh Lotfollah
Des nombreux dômes, aucun n’est plus éblouissant que celui de la mosquée Cheikh Lotfollah, avec sa coupole brune et or et sa façade bleue à couper le souffle. Aucun doute, ce joyau d’Ispahan est l’un des témoignages les plus raffinés de l’art séfévide.
La mosquée Emam
Porte aussi le nom de Masjed-e Chah [mosquée du Roi], est une véritable fantaisie architecturale édifiée au début du XXVIIe siècle.
Le palais Ali Ghapu
Au premier abord, il ressemble plus à un pavillon qu’à un palais. C’est pourtant l’une des nombreuses résidences du chah Abbas, située sur le flanc est de la place, en face de la mosquée Lotfollah. Il existait même un passage souterrain secret qui permettait aux femmes du harem d’aller du palais à la mosquée sans être vues. Cet endroit était effectivement destiné à accueillir la famille royale séfévide lors des matchs de polo.
La pelouse tirée au cordeau de la place Meidan Emam aurait donc été, jadis, un terrain de polo. La salle de musique, avec ses motifs raffinés – vases, fleurs et oiseaux – découpés dans le plâtre, est l’endroit le plus saisissant du palais.
Hacht Behecht
(Le palais des Huit Paradis) a été conçu de façon à ce que les jardins soient visibles depuis n’importe quel endroit du palais. Grâce à d’inventives incrustations de miroirs, le toit de l’édifice semble flotter dans l’air ; le soleil couchant confère au palais un charme magique.
La madrasa Tchahar-Bagh
L’entourée d’un jardin paisible et ombragé. Elle est une école théologique édifiée au début du xviiie siècle à Ispahan, en Iran. Elle contient une mosquée avec un dôme en double coque, un minaret et est connecté à un caravansérail. Elle se trouve le long de l'avenue du même nom.
le Si-o-Seh Pol
Un pont de trente-trois arches qui est l’édifice le plus photographié d’Ispahan. C’est de nouveau au chah Abbas que l’on doit cette merveille d’architecture. De chaque extrémité du pont, le visiteur peut admirer une enfilade d’arcades dont le dessin harmonieux se poursuit jusqu’à la rive opposée.
Pont Khadju
Avec ses deux niveaux d’arcades aux arcs croisés et, au centre, deux pavillons à l’ornementation somptueuse, le pont est un modèle d’équilibre et d’harmonie. L’écume des eaux qui tombent en cascade sur les marches de pierre de l’édifice confère à celui-ci un aspect vaporeux et irréel. Le pont et les rives du fleuve sont parcourus par de nombreux coureurs matinaux, à qui l’extraordinaire beauté de la cité semble ne faire ni chaud ni froid.
Les minarets tremblants
Le monument est situé au sommet d’une butte rocailleuse et aucun escalier n’est Plusieurs histoires circulent sur les minarets tremblants ; on raconte notamment que le feldspath utilisé aurait fondu, laissant dans les fondations de l’édifice un vide qui permettrait aux minarets de se balancer. Mais peu importe l’explication scientifique du phénomène : le spectacle est saisissant.
Bazar
Le quatrième flanc de la place donne sur le bazar, incontournable dans cette partie du monde. Une avenue borde la place ; sur trois de ses côtés, elle est réservée aux piétons et, bien sûr, aux élégants attelages destinés aux touristes désireux d’embarquer dans une machine à remonter le temps.
Masjed-e Jāme’ d’Ispahan
Située dans le centre historique d'Ispahan, Masjed-e Jāme’ ou la « Mosquée du vendredi » peut être considérée comme une illustration de l'évolution architecturale de la construction de mosquées couvrant douze siècles, à partir de 841 apr. J.-C. Il s'agit du plus ancien édifice préservé de ce type en Iran et d'un prototype qui servit ultérieurement pour la conception des mosquées à travers toute l'Asie centrale.
Couvrant une superficie de 20 000 m2, elle est aussi le premier bâtiment islamique à avoir adapté la configuration des palais sassanides, avec une cour à quatre iwans, à l'architecture islamique religieuse. Ses coupoles côtelées à deux coques représentent une innovation architecturale qui a inspiré les bâtisseurs dans toute la région. Le site présente également de remarquables motifs décoratifs représentatifs des développements stylistiques pendant plus d'un millier d'années de l'art islamique.
Quartier Jolfa et l’eglise de Vank
La présence arménienne est significative en Iran car les deux pays ont une histoire commune au travers de l’Empire Perse. Il existe des communautés arméniennes dans de nombreuses grandes villes d’Iran.
La communauté arménienne d’Ispahan est arrivée au XVII° siècle sous le règne du Shah Abbas Le Grand suite à l’exode des habitants de la région de Jolfa en Arménie qui fût le terrain de bataille entre les deux empires, Perse et Ottoman. Comme compensation les arméniens eurent le droit d’exil dont à Ispahan où ils construiront le quartier de la Nouvelle Jolfa, le même nom que leur terre natale.
À cette époque ils eurent les mêmes droits que tout autre citoyen :
- Droit de culte libre car ils étaient chrétiens dans un pays musulman.
- Le monopole du commerce de la soie.
Vank est la principale église d’Ispahan parmi les 12 que compte encore la ville. Leurs architectures sont spécifiques car elles mélangent l’architecture chrétienne et islamique. En effet les arméniens eurent le droit de construire autant d’églises qu’ils le souhaitaient mais en respectant les normes architecturales de la ville pour ne pas dénaturer le paysage. C’est ainsi que la plupart des églises d’Ispahan ont un dôme comme les mosquées. À ce jour seulement 2 églises ont le droit de se servir de leur clocher comme celle de Vank. D’un point de vue esthétique, l’intérieur de Vank est magnifique, très colorée.
Musée de la Musique
Ce musée est tout simplement exceptionnel en son genre et unique en Iran. Commencée par Mehrdad Jeihooni et Shahriar Shokrani au début des années 1980, ce qui n'était qu'une simple collection d'instruments s'est enrichie au fil des ans jusqu'à devenir un héritage, un témoignage d'une importance capitale sur la culture et les traditions musicales iraniennes et leur évolution au fil des siècles. Le musée n'est pas grand par la taille, mais il est immense par la qualité de son exposition.
La première salle, consacrée aux percussions et aux cordes, présente les instruments nationaux, avec en particulier une très belle collection de tar, dont certains ont nécessité jusqu'à trois ans pour être confectionnés. On y trouve une grande déclinaison de tailles et de matières pour les modèles classiques, mais on pourra également détailler quelques modèles plus rares comme ce tar vieux de près d'un siècle ou cette autre, au dos creux spécialement conçu pour les femmes enceintes. Car il était un temps, même les femmes pouvaient jouer de la musique !
La seconde pièce s'attarde sur les instruments particuliers à chacune des régions d'Iran. On pourra ainsi admirer tout le savoir-faire des populations nomades dans ce domaine, avec notamment des gheychak, petite guitare qui à l'origine était faite avec la tête d'un cheval et qui, au fil des siècles a circulé le long de la route de la Soie avant d'arriver en Italie, où elle a donné naissance au violon.
Le palais des quarante colonnes « Le Chehel Sotun à Ispahan »
Des colonnes se mirant dans l’eau
Un Chehel Sotun est un palais à grand nombre de colonnes. Celles-ci ne sont cependant pas forcément quarante, ce nombre étant utilisé en persan pour signifier l’abondance. Le Chehel Sotun d’Ispahan fut édifié sous les règnes de Shâh Abbâs Ier et de Shâh Abbâs II. Ses colonnes se reflètent dans l’eau d’un bassin d’albâtre.
C’était le palais des réceptions officielles des souverains. Le portique d’entrée édifié en 1647 précède un iwan décoré de miroirs qui donne sur une pièce de réception barlongue. Le palais est orné de peintures murales datant des XVIIe et XVIIIe siècles.