La mausolée d’Imam Reza
Imam Rezâ, huitième imam chiite, est le seul à être enterré en Iran. Ce qui lui confère une aura particulière. La construction de l'Iran en tant que pays est intimement lié à celle de Mashad et du Chiisme. Une autre dimension passionnante du mausolée est dès lors celle de l'histoire.
Des premiers tombeaux de l'Imam Rezâ et du calife Hârûn ar-Rachîd, il ne reste presque rien. Plusieurs tombeaux puis véritables sanctuaires furent construits et détruits au fil du temps alors que le lieu attirait petit à petit de plus en plus de pèlerins. Cette ferveur grandissante inquiétait les différents régnants de l'époque, alors sunnites.
Ce fut finalement le Sultân Mahmoud de la dynastie ghaznavide qui, bien que sunnite, commença à mettre en valeur le tombeau peu après l'an 1000. A partir de là, le sanctuaire connaîtra principalement des phases d'embellissement, d'agrandissement et quelques nouvelles destructions quand même. Comme beaucoup d'édifice religieux majeurs de l'Iran, le mausolée est à ce titre le témoin de la richesse de l'architecture persane. Mais la situation excentrée de Mashad en Perse puis en Iran a également soumis le site à de nombreuses influences voisines.
Jusqu'au lendemain de la révolution islamique de 1979, l'ensemble de bâtiments connu comme le Mausolée de l'imam Rezâ fut le lieu de nombreuses modifications. Un site immanquable pour qui veut comprendre la dimension religieuse de l'Iran d'hier et d'aujourd'hui.
Le mausolée est en l'honneur de Ali al-Reza, le 8e des Douze Imamas du chiisme duodécimain. Elle est l'une des plus grandes mosquées au monde. Elle contient notamment la mosquée Goharshad.
Le mausolée est un lieu touristique important : environ 30 millions de personnes le visitent chaque année.
La mosquée Goharshad
La mosquée Goharshad
Cette mosquée célèbre de Mashhad capitale du Khorasan-e- Razavi Khorasan-e-razavi en Iran.
Elle a été construite en 1418 sur une commande de Goharshad, l’épouse de Shah Rukhan, grand émir des timourides, les plans en ont été faits par Ghavameddin Shirazi.
La mosquée a subi quelques restaurations pendant la période Safavide. Elle possède 4 Iwans et une cour mesurant 50 × 55 mètres, ainsi que plusieurs shabestans.
Le dôme de la mosquée a été sévèrement endommagé en 1911 à cause de bombardements par les troupes russes.
Portail de Goharshad
Le sanctuaire de Nader shah
Le bâtiment funéraireoù repose l’âme de la figure emblématique iranienne Nadir Shah Afhshar. Le bâtiment est un musée en béton moderne impressionnant. L’emplacement de sa tombe est digne d’admiration. Un endroit idéal qui frappera l’attention de tous ses explorateurs. On y trouve des nombreux objets qui retracent l’histoire de cet homme et qui nous permet d’avoir une idée plus claire de ce qu’étaient les équipements militaires du XVIIIe siècle.
Musée de Nader Shah
Nishapur
Antique cité de la province iranienne du Khorāsān, Nīshāpūr, en dépit de catastrophes historiques et naturelles, fut l'une des villes les plus prospères de l'Orient islamique jusqu'à l'époque mongole. Depuis longtemps éclipsée comme capitale régionale par la ville sainte de Meshed, Nīshāpūr (Nichapour, Neyshābūr) conserve une importance économique en raison de ses célèbres mines de turquoise et de son agriculture (fruits, coton, céréales) ; elle constitue une étape importante sur l'axe Téhéran-Meshed (voie ferrée, route). Elle entre dans l'histoire avec les sassanides (Shābūr Ier la fonde sous le nom de Abahshahr ; Shābūr II la reconstruit, d'où son nom de Nev-Shābūr ; elle eut un rôle religieux important : temple du feu zoroastrien, évêché nestorien au Ve s.). Sa plus grande prospérité se situe à l'époque islamique.
Important gouvernorat arabe, elle fut confirmée dans son rôle de capitale du Khorāsān sous les Tahérides au IXe siècle et sous les Samanides au Xe ; elle fut, sous les Seldjoukides, un des grands centres intellectuels de l'Islam.
Omar Khayyam
Omar Khayyam, dont le nom signifie "vendeur de tentes", du métier de son père, est né en 1048 à Nichapour (actuellement en Iran). Il était un homme brillant, qui excellait en philosophie, en poésie, en mathématiques ou en astronomie.
La popularité de Khayyam en Occident est surtout due à ses Robbayat, quatrains parfois désabusés où il chante la vie, les femmes, le vin. Cela lui valut d'ailleurs quelques problèmes avec des dignitaires religieux car le vin n'est pas la boisson privilégiée par le Coran! Voici l'un des quatrains de Khayyam :
O toi qui es venu tout ardent du monde de l'esprit; Toi qui, stupéfait, t'interroges sur le cinq, le quatre, le six et le sept, Bois du vin, car tu ne sais d'où tu es venu. Réjouis-toi, car tu ne sais où tu vas.
Le tombeau de Khayyam conçu par Houshang Seyhoun
Houshang Seyhoun choisit pour le monument funéraire de Khayyâm une zone de 900 mètres carrés située au nord-est du jardin, dont le niveau est de trois mètres plus bas que les parties environnantes. L’ossature du monument funéraire est en fer et en béton. Dix piliers ayant cinq mètres de distance les uns par rapport aux autres sont placés sur un cercle. Deux structures en fer s’élèvent en oblique de chaque pilier et redescendent de l’autre côté du monument, après avoir créé, en s’entrecroisant, le volume du monument dans l’espace.
Leur entrecroisement a été calculé de manière à créer des formes géométriques. Le nombre 10 - qui est le premier nombre décimal - et les différentes formes géométriques créées par l’entrecroisement des dix piliers sont des allusions aux connaissances en mathématiques de Khayyâm. Les structures en fer se rapprochent progressivement en hauteur et forment un volume ressemblant à un cône ; elles forment ensemble, à 22 mètres de hauteur, un toit en forme de voûte.
L’entrecroisement de ces structures en fer crée des formes ressemblant à des étoiles, qui deviennent de plus en plus petites plus on s’approche du toit, au centre duquel est placée une étoile à 5 branches. La majeure partie de ce toit comporte des trous à travers lesquels le ciel est visible. Ces formes d’étoiles, le toit évoquant la voûte céleste et le ciel de Neyshâbour visible à travers le monument rendent hommage aux connaissances en astronomie de Khayyâm.
Tout autour du monument funéraire, Houshang Seyhoun a construit sept petits bassins placés sur un cercle centré par le monument funéraire. Ces bassins sont recouverts de constructions en pierre de granit dont la forme évoque une tente, ce qui est une allusion au nom de Khayyâm : le père de Khayyâm cousait des tentes, que l’on appelle kheymeh en persan, d’où son nom. Les bassins sont ornés de mosaïques de couleur turquoise en forme d’étoiles à sept branches. Ces sept bassins évoquent les sept cieux, ce qui est une autre évocation des connaissances de Khayyâm en astronomie. Chaque bassin est doté d’une fontaine, et le bruit de l’écoulement de l’eau contribue à créer une ambiance poétique.
Le tombeau d’Attar
Figure de proue de la poésie persane, Fereydoun Abou Hâmed Mohammad Attar de Neyshâbour est peut-être un des Grands Classiques avec une aura les plus mystérieuses. Son père était pharmacien et après sa mort, Attar reprit le commerce familial et devint apothicaire. Apparemment, c’est vers le milieu de sa vie que sa rencontre avec un derviche changea sa vision du monde à jamais. La légende dit qu’un jour, un pauvre derviche entra dans sa boutique d’apothicaire et lui demanda une aumône qu’il refusa. « Mon fils, comment allez-vous mourir ? » lui demanda le derviche.
« Je vais mourir comme vous », lui répondit Attar. Le derviche mit son bol en bois de derviche par terre, s’allongea et y posa la tête, puis mourut. En voyant cette scène, Attar sortit de son magasin, se repentit et se consacra désormais au soufisme et à l’ascèse. Quant à ses œuvres, dans le prologue de son ouvrage Mokhtar-Nâme (ensemble de ses quatrains) écrit vers la fin de sa vie et réunissant 2300 quatrains, il évoque lui-même ses livres : « Le règne de Khosrow est apparu dans le monde et mon Asrâr-Nâme est terminé. » Outre les quatrains du Mokhtar-Nâme, il est aussi l’auteur de quatre autres longs poèmes : Asrâr-Nâme, Mantiq at-Tayr (La conférence des oiseaux), Mossibat-nâme et Elâhi-Nâme.
Ce dernier a également été publié sous son vrai nom Khosrow-Nâme, mais plus connu sous le nom d’Elâhi-Nâme puisque le livre s’ouvre sur une prière qui commence par le terme « Elâhi » ("Mon Dieu"). D’après les recherches du professeur allemand Helmut Riter, Attar n’a pas eu l’intention de nommer son ouvrage Elâhi-Nâme.
Mantiq at-Tayr, (La Conférence des Oiseaux) composé en 1177, est l’une des œuvres mystiques les plus brillantes de la gnose persane.
Le tombeau de Kamal- ol –Molk Un peintre de génie
Né, en 1846, à Kashan, au centre de l’Iran, dans une famille d’artiste, Kamal-ol-Molk , de son vrai nom Mohammad Ghaffari, est l'un des plus grands peintres iraniens.
Son père, Mirza Bozorg Ghafari Kashani, était le fondateur de la première école de peinture, en Iran. Son oncle Sani-ol-Molk était un des plus grands peintres d'aquarelles d'Iran. Il fait ses études à l'école Dar-ol Fonoun (Polytechnique) de Téhéran. Il est si brillant qu'à 18 ans, il est remarqué par Nasseredin Shâh, lors d'une visite, à l'école, et devient le peintre officiel de la cour. En 1896, il se rend, en Europe, pour se perfectionner. Il étudie, au Louvre, à Florence et à Versailles. Sa première œuvre signée de son titre, Kamal-ol-Molk, est la Galerie des miroirs.
C'est un chef d'œuvre unique, en son genre, rompant avec les œuvres existant à l'époque. Les jeux de lumière et le Shâh, au centre de la pièce, reflétés, dans des miroirs, mettent en évidence le génie de l'artiste. Il est mort, en 1941 et enterré à Nishapur, en Iran, à côté d'une grande figure emblématique de la poésie mystique, Attar. Une centaine de ses œuvres existeraient encore. Une galerie, au palais du Golestân, où il a exécuté plusieurs de ses travaux, expose quelques-unes de ses œuvres.
Tus ou Toûs
Dans l’histoire préislamique de l’Iran, le nom de Toûs n’a été mentionné que très rarement et de manière tardive. Les documents achéménides (550-330 av. J.-C.) ne mentionnent pas Toûs. Cependant, les historiens contemporains des Achéménides citent le nom de « Sussia », une ville de la satrapie parthe du nord-est de l’Empire achéménide, correspondant au Khorâssân actuel. Certains experts disent que « Sussia » aurait pu être Toûs. Le mot « Toûs » désigne aussi le nom d’un personnage de la mythologie iranienne.
Toûs était le fils du roi légendaire Nowzar, fils de Manoutchehr. Toûs ne devint pas roi après la mort de son père, mais c’était un grand général des armées iraniennes. Selon la légende, il fonda la ville de Sâri, qui est aujourd’hui le chef-lieu de la province septentrionale du Mâzandârân. Certains experts de l’Avesta, livre sacré du zoroastrisme, disent que Toûs était l’une des seize régions sacrées de l’Iran zoroastrien dont les noms sont cités dans les textes anciens de l’Avesta.
Sous les Arsacides (250 av. J.-C.- 224 de notre ère), aucun document ne cite le nom de Toûs. Il faut donc attendre les Sassanides (224-651 apr. J.-C.) pour que le nom de Toûs apparaisse enfin dans les documents de la période préislamique.
Mausolée de Ferdows
Le tombeau de Ferdowsi est un complexe funéraire composé d'une base de marbre blanche, et d'un édifice décoratif, érigé en l'honneur du poète perse Ferdowsî, situé à Tus en Iran, dans la province du Khorasan Razavi. Il a été construit au début des années 1930, sous le règne de Reza Shah, et utilise principalement des éléments de l'architecture Achéménide. La construction du mausolée ainsi que son design est un reflet de la culture, et de la situation géopolitique de l'Iran à l'époque.
Les scientifiques, les poètes et les personnes louées sont nés et ont grandi de cette terre. Ferdowsi, le plus magnifique, est parmi les meilleures figures qui ont gardé la littérature et la culture persanes avec ses qualifications dans la poésie. Tout au long de 30 ans de sa vie, il a écrit plus de 60 000 lignes de poèmes, dans lequel figuraient les légendes, les histoires et la culture de la Perse.
Une autre frise scène de cette illustrant une scène de Shahnameh
Harounieh (boqu-ye-hârunieh)
Situé à près de 600 mètres de la tombe de Ferdowsi, Harounieh est le seul monument survivant de l’ancienne Tous ou Tus. Ce magnifique monument du 15ème siècle, d’architecture azerbaïdjanaise, était probablement un mausolée. Le bâtiment construit en briques et n’a pas de décorations en dehors de ses reliefs de stucs baroques.